LE CHANT DE LA MISÈRE (Delly, 1910)

Texte intégral du chef-d’œuvre de Marie PETITJEAN DE LA ROSIÈRE

posté le 30-09-2013 à 23:16:26

Jeanne Marie Henriette PETITJEAN

 La mairie d'Avignon, que je remercie vivement, m'a communiqué la photocopie de l'acte de naissance de Marie PETITJEAN DE LA ROSIÈRE.

On y apprend que celle-ci est née "Jeanne Marie Henriette PETITJEAN" et on ne trouve aucune information en marge pour nous apprendre que son patronyme fut transformé en "PETITJEAN DE LA ROSIÈRE".

La calligraphie est de mauvaise qualité, en ce sens que le rédacteur formait certains de ses "n" comme certains de ses "u". Ainsi je n'ai pas pu savoir si le second témoin se nommait BUGAND ou BUGAUD. Ces deux patronymes existant hélas tous deux en France, j'ai fait le choix de BUGAUD, compte tenu de la signature de ce témoin, mais je ne suis pas sûr à 100%.

Je ne suis pas bien sûr non plus du nom de l'adjoint au maire qui a rédigé l'acte. 

Autrement, les majuscules de l'acte sont fantaisistes et je les ai un peu "corrigées" dans ma copie ci-après.

J'avais trouvé sur Internet un texte italien nous disant que Marie "Delly" était née le 13-09-1875, mais c'est faux : elle est née le 14, date de l'acte, dont voici le texte, donc :

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L'an mil huit cent soixante quinze et le quatorze septembre à onze heures du matin, devant nous Ernest de Millanont, adjoint délégué au Maire pour l'État civil d'Avignon, Vaucluse, a comparu Ernest Louis Petitjean, Capitaine au Train d'Artillerie, Chevalier de la Légion d'honneur, âgé de quarante deux ans, domicilié à Avignon, lequel nous a présenté un enfant du sexe féminin, né aujourd'hui à trois heures, en son habitation, rue de l'Anguille, 8, de lui déclarant et de Marguerite Marie Charlotte Gaultier de la Rosière, son épouse, sans profession, âgée de vingt quatre ans, auquel il a déclaré donner les prénoms Jeanne Marie Henriette ; les dites déclaration et présentation faites en présence de Victor Gaultier de la Rosière, chimiste, âgé de vingt sept ans, oncle de l'enfant, et Auguste Bugaud, employé, âgé de quarante huit ans, domiciliés en cette ville, avons signé avec le père et les témoins, après lecture faite.

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Suivent les quatre signatures, avec, à chaque fois, l'initiale du prénom et le nom.

En marge est écrit :

Petitjean Jeanne Marie Henriette

Avec la mention marginale suivante :

Décédée à Versailles (Seine-et-Oise) le 1er avril 1947.

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L'acte est assez pauvre, en ce sens qu'il ne nous donne pas les dates et lieux de naissance des parents de Marie. De nos jours, on le fait. Et on le faisait même au début du XX° siècle, souvent, ce qui permet de remonter la généalogie. Mais bon, c'est vrai que là nous sommes encore au XIX° siècle, en 1875 donc.

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CURIOSITÉ :

Restons dans les dates de naissance.

Il est peut-être possible de déterminer la date de naissance (fictive, évidemment) de Solange DORVENNE et de sa sœur jumelle Alexine. Elles sont nées, nous dit Marie Delly, « la veille de Noël ». Un 24 décembre, donc.

On apprend par ailleurs que, vers la fin des vacances de Pâques de la seconde année d'enseignement de Solange, son frère fut victime des grèves d'un village de Seine-et-Oise. Or feue Ellen CONSTANS, dans "Le Rocambole" N°55-56 (été-automne 2011) nous apprend, en page 57, que cette série de grèves eut lieu à Draveil et ses environs (aujourd'hui dans l'Essonne) de mars à août 1908.

Il suffit donc de savoir combien d'années on restait à l'École Normale en ce temps-là... en ne redoublant aucune classe, bien sûr ! ^^

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Au-delà de cette "anecdote pittoresque", on voit que "Le Chant de la Misère" fut écrit sous le coup d'une très vive émotion suite à de tragiques et navrants évènements sociaux. Et, d'autre part, comme de nombreux "Delly" de cette époque, suite à la constatation d'une formidable "décatholicisation" de la société française en ce début de XX° siècle. Ça m'avait énormément frappé quand je l'ai lu la première fois, durant le mois de septembre 1998 (après la lecture d'une quarantaine de "Delly" et avant la lecture d'une quarantaine d'autres), et j'avais écrit en première page de mon premier exemplaire (acheté d'occasion), sitôt après l'avoir lu :

« Ne détruisez jamais ce roman car il peut sauver des âmes ! ».

C'est en effet ce que j'avais ressenti au plus profond de moi-même, et c'est toujours mon opinion aujourd'hui, quinze ans après environ.

Ce "Delly" n'est pas comme les autres. Il est sorti, pur, sans fioriture aucune, du cœur de Marie PETITJEAN DE LA ROSIÈRE.

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Contact (pour correction de mon texte, compléments d’informations, ou autre sujet) :

alexis.dorvenne@laposte.net

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Édition du mercredi 2 octobre 2013, à 17h36

 

 

 


 
 
 

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